đŸŽ–ïžHommage aux morts pour la France en Indochine

La cĂ©rĂ©monie en l’honneur de la JournĂ©e nationale d’hommage aux morts pour la France en Indochine s’est dĂ©roulĂ©e ce samedi 8 juin dans la cour d’honneur de l’HĂŽtel de ville.

De 1946 Ă  1955, ce conflit engagea le Corps expĂ©ditionnaire français en ExtrĂȘme Orient dans de trĂšs durs combats contre le Viet Minh. 100 000 soldats français y trouvĂšrent la mort.

Un hommage particulier a Ă©tĂ© rendu Ă  GeneviĂšve de Galard, dĂ©cĂ©dĂ©e le jeudi 30 mai dernier Ă  l’ñge de 99 ans. InfirmiĂšre militaire et convoyeuse de l’air, elle demanda, par idĂ©alisme, Ă  ĂȘtre affectĂ©e en Indochine, au cƓur de la guerre qui opposait la France aux armĂ©es ViĂȘt minh communistes. L’un des avions d’évacuation sanitaire qu’elle convoyait fut dĂ©truit par des tirs en atterrissant Ă  DiĂȘn BiĂȘn PhĂč, elle s’est retrouvĂ©e ainsi projetĂ©e Ă  l’épicentre du conflit. Durant deux mois, seule infirmiĂšre dans cette masse tropicale, oĂč 15 000 hommes luttaient et mouraient, elle dĂ©fia jour et nuit, la prĂ©caritĂ© dĂ©risoire des conditions sanitaires, opĂ©rant, consolant, accompagnant des mourants. Elle faisait mieux que soigner les corps, elle pensait les Ăąmes.

Son visage devint pour les blessĂ©s celui de l’espoir, gagnant le respect et l’admiration de tous. Sur place, elle est faite chevalier de la LĂ©gion d’Honneur et reçoit la croix de guerre.

De retour en France, elle se retrouve brusquement confrontĂ©e Ă  une immense popularitĂ©. ConviĂ©e par le CongrĂšs AmĂ©ricain, elle est accueillie comme un chef d’état et dĂ©corĂ©e Ă  la Maison Blanche, de la MĂ©daille de la libertĂ©, plus haute distinction pour un Ă©tranger.

Cette cĂ©rĂ©monie a Ă©tĂ© l’occasion de saluer la mĂ©moire d’une femme d’un dĂ©vouement exemplaire, devenue une hĂ©roĂŻne malgrĂ© elle, pour son courage et son abnĂ©gation

Autorités civiles et militaires ont ainsi honoré la mémoire des résistants disparus.

Pour ne jamais oublier.